Saint-Laurent-Rochefort

Saint-Laurent-Rochefort

La commune déléguée de Saint-Laurent-Rochefort compte environ 250 habitants répartis sur 15,6 km², à travers une vingtaine de hameaux et lieux-dits situés entre 420 et 895 mètres d’altitude. Ce territoire verdoyant offre un cadre de vie agréable, au cœur du Forez, entre rivières, vallons et forêts. Saint-Laurent est aussi surnommée la commune aux 5 rivières.

Histoire

Le passé de la commune est riche ; il se lit dans son patrimoine bâti, dans ses vestiges de fortification ou d’habitats comme sur le site de Château Vieux, ou encore le long d’anciennes voies de communication, ainsi que dans quelques ouvrages historiques.

Appelé autrefois Solore, du nom de la petite colline située entre le bourg et le hameau de Tavel, le village était chef-lieu d’un « ager » au Moyen-Age, l’une des quatre principales circonscriptions qui découpaient notre région après la chute de Rome en 476 : l’ager Solobrensis. Sur la colline de Solore, avaient été édifié un château entre le Vᵉ et le VIIIᵉ siècle, puis une chapelle au XVIIᵉ siècle, dédiée à Saint-Cosme et Saint-Damien. Au XVème siècle, le nom de paroisse du village est Saint-Laurent-en-Solore, en référence à Saint Laurent, diacre romain et martyr.

Le bourg de la commune est installé à l’intersection de deux rivières. En son cœur, sur une petite bute, se dresse une église de style gothique forézien datée de 1470 ; sa construction a duré 26 ans. Juste à côté, une croix de cimetière du début du XVIᵉ siècle marque l’emplacement de l’ancien cimetière. Cette croix sculptée accueille sur son fût une représentation de saint Laurent. L’église et la croix sont inscrites monuments historiques. Au bas de la bute de l’église, de l’autre côté de la rivière, les maisons ont été l’habitation du curé de la paroisse.

Balade à travers les hameaux

Perché sur son piton rocheux, le hameau fortifié de Rochefort domine le bourg et deux vallées ; on peut y accéder à pieds depuis le cimetière actuel, par un chemin qui montait autrefois à travers de nombreuses vignes. La petite route goudronnée qui conduit au village de Rochefort est, quant à elle, sur le tracé du Chemin de Montaigne – GR89 ; elle passe à proximité de la Madone du village, érigée lors du jubilé de 1901 et déplacée sur ce site panoramique en 1984.

A Rochefort, une chapelle romane du XIIᵉ siècle se dresse au milieu des vestiges d’un vieux château. Dédiée à Saint-Médard et Saint-Loup, elle témoigne de la présence ancienne des seigneurs de Rochefort, installés ici pour surveiller la route stratégique menant à Clermont. Le château fut démantelé en 1596 ; son porche et une partie du mur attenant ont été rénovés en 2015, d’autres travaux de rénovation ont suivi.

En contrebas, sur les rives de l’Anzon, se niche le hameau de Collet. Là, une petite chapelle dédiée à Sainte-Agathe perpétue une tradition séculaire : depuis 1603, les habitants de Collet, Rivier et Les Dûts s’y retrouvent chaque année pour honorer leur sainte patronne. La célébration religieuse, moment fort de cette journée, est suivie d’un apéritif convivial et de repas partagés en famille.

En longeant l’Anzon jusqu’au hameau éponyme, on découvre un paysage autrefois animé par des fermes et moulins, sous la protection naturelle des hameaux de Serre et Salom. 

Si l’on redescend de Rochefort par la vallée du Ciboulet, une route sinueuse conduit au hameau de Chazelles. Ce lieu aurait servi de domaine de chasse et de cultures aux Seigneurs de Rochefort. En face, sur l’autre versant de la vallée de La Tavel, les hameaux dits « des Montagnes » s’étendent au pied de l’ancien volcan du Chirat Gros. 

De là, on peut rejoindre le bourg de Saint-Laurent soit par la route, soit à travers bois, en passant par les hameaux de la Barge, Frédifond et Grossat, ou encore en empruntant le sentier qu’utilisaient autrefois les écoliers.

Robert Paré

L’histoire de Saint-Laurent-Rochefort est aussi marquée par son lien avec le Canada : c’est du hameau de Lestra aux Montagnes, que Robert Paré est parti pour le Québec vers 1650. Avant d’embarquer pour la nouvelle terre, Robert Paré avait épousé Françoise Lehoux : le couple aurait aujourd’hui plus de 18 000 descendants. Une plaque commémorative à son effigie est visible à l’entrée de l’église. L’histoire de cet illustre charpentier a permis de nouer des liens très forts entre des habitants de Saint-Laurent et des québécois. En octobre 2015, un car de 45 québécois est venu visiter la commune. 

Paroisse, Révolution et commune nouvelle

Le village de Rochefort fut pendant des siècles un prieuré indépendant, rattaché à l’archevêché de Pommiers-en-Forez. Jusqu’à la Révolution, la paroisse de Saint-Laurent-en-Solore englobait aussi les territoires actuels de L’Hôpital-sous-Rochefort et des Débats-Rivière-d’Orpra. Les deux villages sont devenus communes indépendantes en 1790, tandis que Rochefort a été rattaché à Saint-Laurent pour former une troisième commune : Saint-Laurent-Rochefort.

Le 1er janvier 2025, ces trois communes ont officiellement fusionné pour devenir Solore-en-Forez, tout en conservant leur statut de communes déléguées, afin de préserver leur histoire et leur identité.

* Lien vers la page internet de Saint-Laurent-Rochefort, ses rubriques et documents historiques : https://st-laurent.jimdoweb.com/

* Autres sources sur la vie locale : https://www.le-pays.fr/saint-laurent-rochefort-42130